Why all is double ?! [PV Adrian.] [F]

Adrian sourit presque tristement, ils étaient en train d'envisager que l'avenir ait pu les réunir et c'était probablement aussi fou que douloureux. Il se perdait lui même à plonger avec Bill dans des rêves idiots qu'il ne réaliseraient peut être jamais, pire, probablement jamais. C'était sûrement l'odeur de son parfum qui lui faisait perdre la tête. Ses lèvres parcouraient la peau de Bill à la recherche de cette perfection aromatique.

« Sam est moi nous en sommes venus au mains alors...M'enfin je préférerais être avec toi qu'avec lui cela va de soit. »

Ses mains glissaient progressivement dans son dos, il ne pouvait s'empêcher de les laisser explorer le corps de Bill à maintes reprise, c'était tellement agréable. Bill se leva alors presque heureux et enthousiaste. Adrian passa son bras autour de se taille et déposa un baiser sur sa joue avançant dans l'ombre qui s'évaporait peu à peu. Ils arrivèrent alors devant un petit immeuble miteux. Ils s'y engouffrèrent et Adrian ouvrit la porte, laissant place a un petit appartement coquet malgré le désordre, il y avait des poster de Bill partout et son sourire forcé illuminait les pièces. Adrian rougit.

« Voilà a quoi ressemble un appartement de groupie. »

Il soupira et prit sa main pour l'entraîner dans une pièce sa chambre. Tout ici rappelait Bill.

« Et voilà ma chambre. »

Il s'allongea sur son lit et fit singe à Bill de le rejoindre.

Il aimait à croire que ce ne serait pas que des rêves, qu'ils auraient une vie commune autre que cette soirée si délicieuse soit-elle. Même s'il devait pour ça tout abandonner, ça s'était déjà fait tellement fois qu'une de plus ou une de moins, après tout ça n'changerait rien... Absolument rien si ça lui permettait d'être heureux quelques temps, tout en sachant que l'éternel n'existe pas. Chaque fois que ses lèvres effleuraient sa peau, Bill était parcouru de longs et agréables frissons.

"Je préfèrerai que ce soit avec moi plutôt qu'avec lui... Et je n'parle pas forcément que dans l'intérêt de mon frère." souffla t-il amusé mais pour le moins très sincère.

Il sentait chaque millimètre franchi par les mains d'Adrian se demandant avec envie jusqu'où elles iraient, si elles s'arrêteraient un jour sans forcément pouvoir dire où, quand et comment. Mais c'était pas important, il avait plus ou moins tous les droits sur son corps, au moins jusqu'à ce qu'ils se séparent. Le chanteur gloussa comme une ado lorsque les lèvres du brun se posèrent sur sa joue et il le suivit sans un mot. Drogué, il n'aurait peut-être pas été si docile et la vodka n'était pour rien là dedans. Il s'en foutait un peu de là où pouvait bien habiter Adrian, il ne le jugerait pas là dessus, il n'en avait ni les moyens ni l'envie. Par contre, il eut presque peur en voyant tous ces posters partout sur les murs.

"Et t'as pas peur de vivre avec tout... Ça ?!"

Il ne disait pas ça méchamment non, juste surpris, presque admiratif. Il serra doucement sa main dans la sienne et le suivit de nouveau, regardant curieusement un peu partout autour de lui. Il ne se fit pas prier pour le rejoindre et ne se le fit dire qu'une fois, s'allongeant tendrement tout contre lui comme s'il avait peur qu'il s'en aille, un bras autour de sa taille pour éviter toute fuite.

S'imaginer avec Bill pendant même quelques secondes sûrement idiotes avait quelque chose d'unique et de plaisant. Adrian était heureux comme il n'aurait jamais pu l'être avec quelqu'un d'autre. Bill était à l'image de l'idée de ce qu'il se faisait de lui : unique. Mieux encore il le faisait rêver et croire a ses rêves. Il était perdu dans un nouveau monde, un monde entre celui de Bill et le sien, leur monde.

« Oh tu te lasserais sûrement plus vite que moi, j'aime être avec toi et je pense que si tu t'éloignai même quelques secondes maintenant ca serait insupportable. »

Arrivé dans son appartement Adrian fut amusé de voir la tête de son idole en se découvrant partout sur les murs. C'était assez drôle en fait, pour lui c'était sûrement plus frustrant.

« J'ai besoin de te voir même sur papier glacé, a vrai dire je ne pense pas que je pourrais m'endormir sans te regarder. Quelque part j'ai l'impression que tu me regardes et ca me plait. Parfois je te parle, mais tu ne me réponds pas. » Dis il en souriant. « C'est sûrement stupide. » Ajouta-il

Adrian serra doucement l'androgyne qui venait de se coller à lui dans son lit; Bill Kaulitz était dans son lit c'était tout simplement irréel.

Il avait oublié, l'espace d'une journée, qu'on pouvait s'intéresser à lui pour autre chose que lui, comme son compte en banque ou l'influence qu'il pouvait avoir grâce à sa célébrité. Autrefois, il s'en serait méfié à deux fois, mais là, une seule ne lui semblait pas utile. Et même si Adrian était là pour ça, il s'en fichait, aimant à se dire et à se persuader que ce n'était pas le cas. Le chanteur sourit bêtement en l'entendant, c'est horrible à quel point avec lui et en moins de 24H sa crédibilité en matière de perfection était tomber à l'eau.

"Et pourquoi est-ce que j'me lasserai plus vite que toi ? J'aime ta présence, tu me rassures, me demandes pas comment hein j'en sais rien, j'en finis même par me demander comment est-ce que j'ai fait pour vivre sans toi pendant dix-neuf ans. J'ai pas envie que ce rêve touche à sa fin..."

Il rit doucement en entendant l'explication d'Adrian, il ne se moquait pas non, tout ça l'attendrissait. Des groupies, il en avait connu plus d'une, mais là, même si son comportement y ressemblait, il restait persuader que le brun n'en était pas une.

"Oh oui... C'est sûrement stupide de pas t'répondre. Ma mère ne serait pas contente si elle apprenait que j'étais pas poli à ce point là. Mais... Tu lui diras pas, hein ?" chuchota t-il à son oreille comme si c'était le plus grand secret du monde. "Entre nous... Ca m'plait d'te r'garder."

Bill soupira de plaisir en sentant Adrian le serrer. Il ne voulait pas comprendre ni savoir ni même entendre qu'il y avait des chances que ce soit la seule nuit qu'ils passaient comme ça. C'était trop court une nuit, tellement trop court.

Son coeur fit un bon quand il entendit la phrase de Bill, ce qu'il disait était tout simplement magnifique. Jamais on ne lui avait dit une chose pareil et venant de Bill c'était pire que touchant. Des larme jaillirent à nouveau de ses yeux mais ce n'était pas des larmes de tristesse cette fois-ci, Adrian était ému. C'était sûrement bête, mais il n'avais plus la force de le laisser partir, non c'était définitivement plus possible.

« Bill, ne me quitte plus jamais, s'il te plait. »

Il voulait juste qu'il lui promette quitte à trahir sa promesse après, il avait juste besoin d'y croire là maintenant tout de suite. Blottit contre Bill, il laissa les couverture les recouvrir tandis que la chaleur s'installait. C'était agréable. Il déposa un leger baiser sur les lèvres de Bill et passa sa mai sur sa joue.

« Ils me paraîtrons bien fade en comparaison... » Dit il en désignant les nombreux Bill qui ornait ses murs.

Il passa ses mains dans le dos de Bill et le serra contre lui, le sommeil le gagna sans qu'il n'ait eut vraiment le temps de se rendre compte de quoi que ce soit, le jour quand à lui se levait, 6heures. Le sommeil fut cependant de courte durée, dormir alors qu'il pouvait contempler Bill était idiot. Il se leva à regret et soruit en voyant le chanteur probablement endormi lui aussi. Il s'éclipsa dans la cuisine et fit passer du café il griffonna un mot : « Je vais chercher de quoi déjeuner, j'ai fait passer du café. Tu peux m'attendre je ne serais pas très long ou alors t'en aller si c'est plus faciLe pour toi » Il posa le mot sur l'oreiller et sortit acheter des croissants et du pain en centre ville.

Il paniqua légèrement en voyant les larmes sur les joues d'Adrian, il ne voyait pas bien ce qu'il avait dit ou fait pour le mettre dans un tel état. Bill se contenta de les lui essuyer tendrement, en souriant d'un air désolé, sans rien comprendre, histoire de changer. Il sourit un peu plus franchement en l'entendant et déposa doucement ses lèvres sur les siennes avant de se coller un peu plus à lui. Il ne savait pas vraiment si c'était des paroles qu'il pourrait tenir longtemps, mais il avait envie d'y croire.

"Tu en auras vite marre... Mais d'accord... Je n'te quitterai plus jamais."

Lui espérait ne pas avoir à la trahir, même si tout les séparait ou presque et qu'il serait dur de rester ainsi bien longtemps même si c'était profondément rassurant, rien que l'idée d'avoir quelqu'un sur qui compter et qu'en plus, ce soit réciproque. Il sourit timidement contre ses lèvres, ses yeux ayant du mal à rester ouvert d'eux même. Oui, il luttait pour rester éveillé, mais il ne tiendrait probablement que peu de temps.

"Pauvre toi va..." soupira t-il d'un air amusé. "T'as qu'à les dégager."

Il resta là quelques minutes à le regarder dormir avant de rejoindre à son tour le pays des rêves même si ce dernier semblait avoir bien empiété sur la réalité durant cette fin de journée. Bill grogna doucement, tout en dormant, quand Adrian se leva, mais il ne se réveilla pas pour autant, l'odeur de celui-ci encore bien présente dans les draps le tenant parfaitement dans ses rêves Mais il n'y resta pas longtemps, la chaleur du corps du brun n'était plus tout près de lui, il ouvrit les yeux rapidement. Inutile de préciser qu'il était totalement paniqué en voyant le lit totalement vide à ses côtés. Le chanteur mit plusieurs minutes à remarquer le mot posé sur l'oreiller, et sourit connement en le lisant. Comme s'il allait partir maintenant. N'importe quoi, il faudrait le virer pour qu'il daigne l'abandonner pour l'instant... Il était partagé entre l'idée de se lever et celle de rester au chaud sous les couettes jusqu'à son retour, mais la simple pensée qu'Adrian avait été à côté de lui cette nuit l'obligea à rester coucher pour en profiter encore un peu, même s'il n'était plus là, son odeur jouant les présences fictives dans l'esprit de Bill, encore un peu endormi.

Adrian sortit de l'appartement se sentit affreusement seul. Il faisait froid dehors et il préférait de loin l'étreinte chaude de Bill et il espérait la retrouver en rentrant. Il avait préféré lui laisser le choix de s'en aller si il le désirait. Ca serait moins dur pour l'un comme pour l'autre de se quitter ainsi. Si Bill voulait s'en aller il n'aurait pas à subir les jérémiades incessantes d'Adrian. La nuit avait beau avoir passé, Adrian l'aimait toujours autant peut être même plus. Il n'arrivait pas à s'imaginer qu'il puisse partir après ça. Il se plaisait à penser qu'il serait là quand il rentrerait à l'attendre et qu'il pourrait de nouveau se plonger dans ses bras humant son odeur complètement aphrodisiaque. Adrian avait du mal a se concentrer sur la route, et ne prit même pas la peine de prendre sa monnaie, la seule chose qu'il se demandait c'était : Est ce que Bill serait là lorsqu'il rentrerait. Son cœur cognait contre sa poitrine lui faisant presque du mal. Il franchit la porte de l'appartement ses paquet dans les bras il n'y avait pas de bruit et le café n'avait pas bougé, des larmes allaient jaillir mais il préfera inspecter toute les pièce avant de les laisser couler. Il entra dans sa chambre et vit une petite touffe brune dépasser de la couette. Il posa les paquet et s'agenouilla près du lit et caresser la petite touffe brune. Il ne savait pas si Bill dormait encore mais il parla doucement.

« Je t'aime vraiment tu sais. J'pourrais jamais aimer quelqu'un d'autre comme toi. »

Bill ne put s'empêcher un instant de s'imaginer partir, après tout, ça aurait sûrement été le plus facile pour tout le monde mais non, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! Et puis, le plus compliqué dans l'histoire serait sûrement de s'enfuir sans même lui dire au revoir, sans qu'il le sache vraiment. Être un connard, oui d'accord, mais avec certaines limites aussi, dont celle-ci. Il commençait à trouver le temps long, mais l'odeur si délicieuse et enivrante d'Adrian l'aidait à faire passer ce dit-temps. Il sourit timidement en entendant la porte dans il ne bougea pas pour autant. Quand le brun entra dans la chambre et qu'il s'agenouilla près du lit, Bill s'assit et l'embrassa doucement. Il remarqua les larmes qui brillaient dans ses yeux bien plus rapidement que le mot qu'il avait laissé sur l'oreiller.

"Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il t'est arrivé quelque chose ?" s'inquiéta le chanteur en lui caressant tendrement la joue.

Il lui attrapa la main et l'attira contre lui, l'enlaçant doucement avant d'enfouir son visage dans le cou d'Adrian et d'y déposer plusieurs baisers, respirant avec une envie grandissante son odeur, décidément plus agréable sur lui que sur les draps.

Bill se réveilla alors et s'assit. Adrian l'attira contre lui, ce contact lui avait manqué il ne pouvais pas le nier, fichu drogue. Une poignée de minutes de plus sans lui et son cœur lâchait. Cette sensation indescriptible et horrible le tiraillais depuis quelque heures, mais bordel qu'est ce que ça pouvais bien être comme maladie? Du groupisme maladif dans sa version la plus évoluée ? Il n'en savais rien mais il se sentait mieux dans les bras de Bill au contact de sa peau.

« Il m'est rien arrivé, j'avais juste peur que tu t'en ailles. Bill si tu partais maintenant, j'sais pas ce que je deviendrais. J'préfère te prévenir que j'serais capable de te séquestrer, si tu projetais de me quitter. Je t'ai laissé une chance de partir, t'en as pas voulu. J'crois que je t'aime putain, ca sera encore pire qu'avant. »

Ouais c'était sûrement ça, il devenais fou, complètement fou. Est ce ca s'arrêterait ? Non sûrement pas, son cœur répondais pour lui, cognant fort contre sa poitrine. La chaleur l'envahissait, était il en train de perdre la tête ?

Il baissa les yeux, il ne savais pas comment prendre ce que disais Bill, le plus amusant dans tout cela, si le mot était cyniquement adéquat, c'était que Bill le pensais sûrement. Si on pouvais aller encore plus loin dans l'échelle du pire, Adrian en était complètement capable. Il perdrait probablement la raison, si on voulait lui arracher Bill maintenant après ce qu'ils avaient vécu cette nuit là. Il rit alors de bon cœur sans raison apparente. Tout en passant sa main sur la joue du chanteur.

« J'dois bien avoir quelques menottes a froufrou dans mes affaires, je t'ai jamais caché que j'avais des fréquentations bizarre, j'avalerais les clefs si il faut, mes intestins sont solides. »

Il disait n'importe quoi, comme d'habitude mais garder ce ton léger l'aidait un peu. Il l'embrassa sentant l'absence de ses lèvres lui peser.

« Que pense tu qu'il adviendra si je séquestre Bill Kaulitz ? » Demanda-il amusé.

Cette idée lui plaisait pas mal, oui il aurait été totalement capable, que Bill prenne garde à ce qu'il l'inciterait à faire, une groupie n'était jamais vraiment fiable.

Adrian était attaché à Bill par des liens invisibles bien plus solides que les meilleurs menottes à froufrou du monde. Et cette pensée lui arracha un sourire, tandis qu'il laissait sa main divaguer Sur les joues de Bill. Les lèvres du chanteur s'approchèrent des siennes et déposèrent un baiser tendre, sans aucune animosité sur celles de l'androgyne. Adrian eut du mal à imaginer de moment plus parfait que celui-là bien que depuis quelques heures, chacuns des instant passé avec Bill avaient été parfait.

"Tu l'es déjà bien plus que tu ne l'imagines." souffla l'androgyne en guise de réponse.

La réalité, il avait commencé a s'en détacher désesperément, l'imaginer avait même l'air d'un souvenir très lointain. Peines et souffrances n'étaient pas envisageable lorsqu'il se trouvait contre le corps chaud et rassurant de Bill. Adran sourit tout de même à sa réponse.

" Qui a dit que je te libererais ?"

La mort serait peut être préferable, dans ce genre de tragédie humaine.

Le jour s'était levé depuis quelques heures déjà bien que le soleil soit eclipsé par la pluie et les nuages. Le sourire de Bill vu par les yeux d'Adrian eclipsait tout le reste. Il le regardait ne cessant de s'émerveiller devant sa douce perfection. Il eut un leger rire amusé quand il l'entendis lui répondre. Si ca ne tenait qu'à lui, jamais il ne le quitterais.

« Ta raison ou ton bon sens peut être/ »

Adrian continuait de sourire et enlaça une nouvelle fois Bill, a croire qu'il ne savait faire que ca, c'était peut être le cas en fait. La douce chaleur qui émanait de sa peau était rassurante. Il n'imaginais plus qu'il soit possible d'aimer après lui. Il se contentais de profiter, le jour s'était levé, il n'y avait plus de limite de temps, ils se consumaient juste et on ignorait jusque quand durerais cette combustion,mais ils n'en sortiraient pas indemnes, pas Adrian en tout cas. Pourtant il ne pouvais qu'admettre que ce qu'il faisait n'était pas ce qu'il fallait pour Bill, on ne détruit pas la vie de quelqu'un qu'on aime par égoïsme...

« Bill tu devrais peut être t'en aller finalement. »

Phrase de trop, essayer de ne pas être egoiste était trop dur, et les mots qui avaient franchit la barrière de ses lèvres étaient dénué de volonté et de force.

Il faisait moche... Très moche. Et puis, Bill devinait le froid que la pluie laissait au travers de ses gouttes. Mais c'était pas très grave puisqu'il n'avait absolument pas envie de sortir, trop bien là, entre les couvertures et Adrian pour avoir ne serait que la simple idée de bouger, même si les mini-lui sur papier glacé lui disaient de fuir, lui prouvant comme ils pouvaient qu'il n'avait rien à faire là... Mais autant expliquer à un bébé la dure réalité de ce monde.

"Ils sont morts depuis que tes lèvres se sont posées sur les miennes Adrian. Et inutile de chercher à me raisonner, c'est probablement trop tard."

Il était tellement bien dans ses bras... C'était sûr, c'était là qu'il voulait passer sa vie... Mais de là à dire que c'était une bonne idée... Il n'était même pas sûr de l'aimer d'un amour amoureux. Et pourtant imaginer rien qu'un seul jour sans lui lui était impossible. De toute façon, il n'était pas certain de savoir comment c'était quand on tombait amoureux... On s'en rend compte comment ?! Son coeur se stoppa en l'entendant. Bill se dégagea de sa douce étreinte, les larmes laissant briller ses yeux chocolats.

"Que... Quoi ? Mais je... C'était toi qui... 'Fin tu..." bredouilla t-il totalement perdu.

Il le regardait sans vraiment comprendre. Il était sérieux ou alors il avait confondu le premier avril avec on ne sait trop quel jour de février ?! Dans son regard, tout se mêlait, tristesse, incompréhension, peur... Il ne savait pas vraiment réagir et c'était mis bêtement à trembler. Mais après tout... Si c'était ce que voulait Adrian, il partirait...

Il avait chaud très chaud, ce genre de compliment était très étrange, car à vrai dire a part la belle rockstar qu'il avait réussi a mettre dans son lit personne ne lui avait jamais dit de telles choses. C'était dont ca aimer? Bill l'aimait-il ? Etait-ce possible d'aimer quelqu'un qu'on ne connaissait pas de cette manière? Si Bill n'avait pas été Bill est ce que ca aurait été différent ? Adrian avait du mal a croire que le Love at first seight puisse exister, mais Bill faisait incontestablement battre son coeur à chacun de ses baisers. Il rougit légèrement.

« C'est grave docteur? » Soupira il laissant un petit sourire s'accrocher à ses lèvres.

La scene tourna vite a l'horreur, la phrase que venait de dire Adrian venait de faire de la peine à Bill, et comme il fallait s'y attendre cela fut intolérable. Adrain se jeta sur Bill et l'embrassa avec avidité pour faire cesser ses larmes.

« J'voulais dire tu devrais n'emballer...J'voulais pas être égoiste, mais j'y arrive pas, imaginer une seule seconde sans toi, c'est devenir aveugle pour ne pas vouloir l'entrevoir. Je t'aime Bill, crois le, je t'aime, mais toi et moi ca relève du rêve du délire! »

Il caressa ses cheveux.

Le chanteur ne réfléchissait pas vraiment à ce qu'il disait, il le pensait, ça oui, mais ça sortait sans qu'il y fasse attention. Il ne connaissait pas tout ça, ça l'effrayer, il ne comprenait plus, il ne se comprenait pas plus d'ailleurs. En gros, il se perdait bêtement dans ce qu'il ressentait, se noyant dans un flot de sentiments étranges, ressentis pour beaucoup pour la première fois. Bill lui caressa doucement la joue en le voyant rougir et déposa un doux baiser sur ses lèvres.

"J'espère bien oui. Juste pour que tu sois mon infirmière encore un long, très long moment." souffla t-il en souriant timidement.

Il hoqueta de surprise quand il se jeta sur lui mais répondit avec envie à son baiser, ses mains jouant dans le dos d'Adrian, le collant un maximum à lui comme si chaque millimètre lui semblait être des kilomètres.

"Je te crois Adrian, j'te crois. Et je sais bien que ça relève du délire. Alors... S'il te plait... Laisse nous délirer encore un moment."

Il ronronna en souriant bêtement quand sentit la main du brun dans ses cheveux et se reblottit contre lui, comme si c'était on ne peut plus normal.

Adrian frissona de plaisir, les mains de Bill était tout simplement parfaite, elle glissaient dans son dos avec douceur et si il n'avais pas gouté l'arome de ses lèvres, il n'aurait rien trouvé de meilleurs que ses caresses. Il émit un léger gémissement et replongea ses lèvres sur les siennes comme si l'absence de contact le consumait. Leurs corps étaient proches comme il ne l'avaient jamais été et Adrian découvrait avec toujours autant de plaisir le corps parfait de son amant d'une nuit.

Il tressaillit tout de même en entendant Bill parler, son coeur se serra. Peut être qu'il aurait preferé qu'il nie le délire plutot que de lui donner raison.

« Je vais souffrir Bill, on vas souffrir, délirer quelques heures de plus ne fera que nous faire plus de mal »

La souffrance se lut a nouveau sur ses trait il resserra Bill et déposa un baiser noyer par de nouvelles larmes dans son coup.

« Je préfère que tu me quitte maintenant que dans trois heures, je t'aime un peu plus à chaque baiser que tu me donnes. »

Et ca ferait mal, terriblement mal.

Ses excuses n'étaient pas nécessaires, elle ne changeait en rien ma peine, il n'était pas responsable non plus ou alors au moins autant que je ne l'était; Je l'étreignais encore et encore laissant son odeur imprégner mes vêtements m'assurant une maigre resserve de drogue pour les multiples jours que j'aurais à affronter sans lui. La peine refaisait surface en même temps que la réalité et rien ne m'avais affecté autant avant ce jour. En était-il de même pour Bill ? Ou s'agissait il de son côté d'un simple caprice qui s'effacerait avec le temps, j'aurais voulu croire que oui. Qu'il puisse être heureux allégerait ma peine. Mes ongles s'agrippèrent à son t-shirt et je ne pus m'empêcher de laisser mes larmes dévaler mes joues.

« Ne t'en veux pas, ca devais se passer comme ça. On le savais, on a continué à rêver comme des enfants irresponsables. »

Je caressais sa joue dont la douceur, ne cesserais jamais de m'étonner. Il se leva alors et je sentis mon cœur exploser à l'intérieur de mon maigre corps. Je savais qu'il avait raison de partir, je retenais mes sanglots, il ne lui mettrait que quelques secondes à s'en aller pour de bon, quelques secondes intolérables ou moi je devais faire semblant. Le regarder m'était trop difficile, je détournai le regard enfonçant mon visage dans l'oreiller encore imprégné de son odeur. Je ne reverrais probablement jamais Bill Kaulitz et j'ignorai encore jusqu'à quel point cela serait difficile.