Surprise ! Mouais, prévisible quand même la surprise. [PV Adrian] [F]

Une semaine que tout se tirait en sucettes. Pourquoi ne pas continuer après tout, on était plus à ça près. La journée, on sourit, on fait le grand garçon, le bon acteur. La nuit, on boit, on merde pour oublier que rien ne va plus, qu'on est plus grand chose, que le plus important s'est enfui et que c'est douloureux. Et on se réveille encore plus mal en point que la veille...
La nuit était tombée depuis un moment, minuit moins dix à son portable quand il l'avait regardé même si les chiffres semblaient danser devant ses yeux. Bill entra dans la boite d'un pas hésitant, soutenu à moitié par un "ami", un gars qu'il avait rencontré dans la journée quoi, complètement stone. Le dit-ami le posa sur un tabouret et s'assit à côté sans que le chanteur ne le remarque réellement.

"J'aime pas ici."

Sa voix n'était pas réellement comme d'habitude, évasive et lointaine. Il posa sa tête sur sa main, aillant du mal à rester assis normalement. Non, il ne se sentait pas très bien, mais qu'importe. Le brun fixa face à lui sans ciller, comme si c'était super intéressant, le regard vide, ailleurs, triste, un air totalement inconscient, réellement absent peut-être aussi. La seule chose qu'il réussissait à faire était prié pour qu'Adrian ne soit pas là ce soir, qu'il ait pris une journée de vacances, une semaine, un an même tiens pourquoi pas...

Adrian bossait comme tout ces foutus soirs, quelque part ca l'aidait à tenir, il disait vivre pour quelque chose au moins. Pourtant ce qu'il faisait s'apparentait à tout sauf à vivre, il n'avait pas eut tord de penser sous estimer le mal qu'il ressentirais lorsqu'il l'aurait vraiment quitté pour de bon. Il servait des verres, et continuait d'en servir dans une routine inlassable. Il lui manquait terriblement et il aurait vendu son âme au diable ne serais-ce que pour effleurer à nouveau ses lèvres. Ses souvenir étaient brûlant et dévastateurs par leur réalité. Il leva les yeux et aperçut alors Bill en comapgnie d'un autre mec accoudé à son bar. Son sang se glaça. Bill avait un autre mec, venir le narguer, c'était impensable, il ne lui aurait pas fait ça. Il jeta un regard assassin à l'autre imbécile qui se tenait près de lui et dévisagea Bill.

« Vous voulez quelques chose ? » Demanda Adrian luttant pour être agréable.

Un autre mec ? Il n'en avait déjà pas un alors pour en avoir un autre... Non, c'était juste un accompagnateur de soirée, capable de conduire pour rentrer, que la célébrité lui permit de garder près de lui quelques heures, histoire de se sentir un peu moins seul, mais ça marchait pas très bien et Bill doutait fort que le reste de la soirée se passe à parler chiffons, m'enfin c'était la vie, et c'était peut-être pas plus mal ainsi. Il cherchait à oublier mais la seule chose qu'il parvenait à faire était s'enfoncer encore et toujours plus, toujours plus bas... Oublier... Il en n'avait même pas réellement envie. Son coude glissa, et le chanteur finit avachi sur le bar, s'endormant à moitié, sa classe naturelle s'étant envolée on ne sait trop où. Il mit un long moment à remarquer qu'il y avait quelqu'un, et ne tilta même pas que c'était Adrian. Il ne fallait pas grand chose pour remarquer qu'il n'était pas tout à fait dans son état normal. Il passa une main dans ses cheveux, tirant comme con pour retirer les nœuds et haussa les épaules.

"Une Vodka-orange, s'teuh plait. Sans orange..."

Le gars d'à côté ? Oh, lui, il l'avait déjà oublié, oublié jusqu'à sa présence, son existence. Il ne se souvenait même pas l'avoir rencontré. Mais bon, il lui faisait la conversation, tout en fixant le serveur d'un air étrange avant de reposer son regard sur lui, plus incompréhensif encore. Mais Bill ne comprenait pas pourquoi, c'était trop dur pour ce soir, et demain, il n'y penserait plus. Il capta seulement maintenant qu'Adrian le dévisageait, mais de là à comprendre que c'était Adrian. Il n'eut même pas le courage de se forcer à sourire comme il l'avait fait tout la journée, c'était fini pour aujourd'hui, il reprendrait vers dix/onze heures le lendemain, comme d'hab'.

"Y'a... Hm... Un truc qui... Va pas ?" finit-il par souffler doucement cherchant visiblement s'il y avait bien un sens derrière ce qu'il venait de dire.

L'attitude de Bill ne fit que lui faire plus de mal, il semblait perdu encore plus perdu encore que lui pouvait l'être, Adrian se rattachait à son job tant qu'il pouvait, mais Bill était complètement destroy ce soir et il n'eut pas de mal à le remarquer. Il ne le reconnaissait et formulait des paroles incohérentes. Adrian laissa tomber ses effort pour paraître indifferent, il n'en était capable en rien. L'amour était venu le foudroyer une nouvelle fois, la crise cardiaque n'était pas loin. Il contourna le bar et s'approcha doucement de Bill. Il passa ses bras autour de son coup et apprécia quelques instant ces retrouvailles volées, dont le chanteur n'avait apparament aucunement confiance. Il déposa un baiser dans ses cheveux et l'attrapa par le bras, le dirigeant dans un pièce isolée du bar. Il le fixa et attrappa ses mains.

« Bill qu'est ce que tu as pris, fais attention à toi s'il te plait. »

Il caressa sa joue et le fit asseoir sur un petit fauteuil en velour usé. Il s'accroupit devant lui et caressa ses mains avec tendresse.

« J'ai cru ne jamais te revoir. »

Et c'était ce qui aurait du arriver.

Il le regardait, sans qu'on ait réellement l'impression qu'il le voyait, enfin, il voyait une silhouette par moment floue, mais rien de vraiment plus que ça et ça semblait lui aller quand même... Il le regarda approcher sans comprendre et se laissa faire quand il l'enlaça, pas loin de foutre son pouce dans sa bouche et de s'endormir, mais il luttait quand même, il fallait qu'il rentre... Ou qu'il se rapproche un maximum de chez lui au moins, alors hors de question de commencer sa nuit ici. Quand il l'attrapa par le bras, il fixa sa main un moment cherchant à comprendre ce qu'elle faisait là, ce qu'il lui voulait. Mais il laissa tomber l'idée et le suivit docilement, tenant difficilement debout, se rattrapant tous les trois pas à lui avec un sourire désolé de gamine de cour de récré.

"Euh... Bah... Rien !" lâcha t-il en haussant les épaules. "Je crois. 'Fin, je sais plus et c'est pas grave."

Il se cassa à moitié la gueule quand il le fit s'asseoir, et lui laissa ses mains, le laissant jouer avec tant qu'il voulait. Il réagit à peine en l'entendant. Il lui aurait sûrement sauté au cou... S'il l'avait revu quelques heures avant.

"Je... Euh... On s'est... Vu... Déjà ?"

Il était loin d'en être sûr, mais là, il était sûr de rien en même temps...

Une fois Bill installé dans le canapé Adrian fut soulager, a chacun de ses pas, il avait eu peur qu'il tombe et se brise un os au passage. Son regard ne put s'empêcher de se ternir lorsqu'il lui demandé si ils s'étaient déjà vu quelque part. Bill était peut être vraiment défoncé, mais Adrian aurait voulu qu'il se souvienne de lui. Il sourit timidement et lui répondit d'une voix douce.

« Adrian, la groupie de base, que t'as rencontré la semaine dernière, qui t'as fait des déclaration d'amour a n'en plus finir, tu te souviens de moi ? »

Il ne put s'empêcher de caresser une nouvelle fois ces joue avant de s'approcher doucement, pour lui faire recouvrir la mémoire de la façon la plus douce qu'il soit. Il approcha ses lèvres des yeux, sûrement par pur égoïsme et y déposa un baiser. Il était pitoyable, il abusait de Bill Kaulitz dans une petite salle à part, il tressaillait en se disant que dans son cas n'importe qui d'autre aurait pu le faire. C'était décidé, il ne le quitterait pas d'une semelle.

« Tu devrais te reposer, tu veux qu'on aille chez moi, mon service est terminé dans exactement deux minutes? »

Ca lui permettrait de pouvoir s'occuper de lui, il était dans un état plus que mauvais et il ne voulais pas le voir rentrer avec l'autre ivrogne.

Des pas, il en aurait encore plein d'autre à faire pour rentrer et chacun de ses pas était un peu plus hésitant que celui d'avant. Tout seul, il ne tiendrait pas. Sauf agripper à un mur peut-être. Il s'en souviendrait sûrement demain d'Adrian, oh oui, se dégoûtant encore un peu d'avoir préféré passer sa soirée torché plutôt que de prendre le risque d'aller le voir quitte à se faire jeter... Sa voix l'inquiéta un peu, elle était trop douce. Il haussa les épaules et secoua la tête d'un air désolé.

"C'est un peu très beaucoup loin la semaine dernière. Je me souviens pas de ce que j'ai fait y'a dix minutes alors faut pas croire que j'vais savoir jusqu'à delà loin..."

Il se laissait totalement faire, de toute façon, se défendre était totalement impossible dans son état actuel, déjà que marcher et parler demandait des efforts alors se défendre c'était... Il le laissa même l'embrasser, sans répondre à son baiser mais sans le repousser non plus. C'était qu'un de plus de toute façon, et puis lui il semblait gentil, mais il devait sûrement pas l'être, comme les autres... Il secoua de nouveau la tête.

"Y'a... Euh... Euh... L'autre là-bas qui doit... Me raccompagner... Chez moi... Je crois..."

Il ne put s'empêcher de penser que s'il voulait le sauter, il pouvait être plus direct et pas besoin d'aller si loin, les toilettes suffiraient largement et il pourrait retrouver son lit quand même.

Adrian soupira visiblement il n'en tirerais rien ce soir, vraiment trop défoncé pour ca. Il se contenterais de le proteger, si il lui arrivait quelque chose il ne se le pardonnerais pas. Si Bill souffrait autant que lui, il était sûrement responsable de l'état dans lequel il était à présent. Adrian se releva et aida Bill à en faire de même avant de passer les bras de Bill autour de son cou et de l'aider à marcher jusq'à sa voiture. C'était assez louche vu de loin et pour un peu on croirait qu'il l'emenait dans sa voiture pour le violer. Il n'y avait cependant personne d'assez lucide pour y penser dans ce bar; Adrian jeta un regard méprisant à l'ami du chanteur.

« Non. Tu rentres avec moi j'ai pas confiance en ce type. »

Il démarra la voiture et ils arrivèrent en quelques minutes devant l'appartement d'Adrian, il ouvrit et retint Bill pour qu'il ne tombe pas. Il l'installa sur son lit et le couvrit d'une couette, il ne faisait pas spécialement chaud. Il borda Bill comme un enfant et s'installa sur une chaise face à lui, pour le laisser se reposer. Adrian le regardait dormir, trop contrarié par l'état du chanteur pour fermer l'oeil.

Le chanteur finissait par apprécier ces moments de quasi totale amnésie, mais ils étaient trop passagers, il voulait que ce soit tout le temps comme ça, il oubliait totalement qu'il allait pas bien et tout lui semblait rose et normal. Pourtant, c'était loin d'être le cas. Bill se laissa une nouvelle fois faire, se raccrochant à Adrian tant ses jambes semblaient avoir décidé de l'abandonner. Il n'était pas en état de réfléchir à ce qui allait se passer ensuite. S'il voulait le violer et l'assassiner, il avait champs libre, de toute façon, son esprit était trop endommagé pour s'en rendre compte. Il rit vraiment bêtement en l'entendant.

"Aussi tu le connais pas. C'est trop un peunormal que tu lui fasses pas très confiance..."

Il soupira doucement quand la voiture démarra et fixa dehors d'un air totalement désintéressé, blasé. Il resta quelques secondes sans bouger avant de tourner la tête vers Adrian.

"Réellement. Tu comptes me faire quoi ?"

Première phrase vraiment sensée de la soirée, un petit pas pour l'homme mais un immense pour le brun, vu son état. En fait, la réponse lui importait peu, c'était pas si grave, le lendemain il ne s'en souviendrait pas de toute façon, alors qu'il lui fasse ce qu'il voulait, qu'il s'amuse en gros... Il ne comprit pas quand il le couvrit et borda, c'était pas logique, dans sa tête ça n'avait pas de sens. Il lutta plusieurs dizaines de minutes, le fixant sans un mot, attendant qu'il bouge ou qu'il fasse quelque chose, mais il s'endormit avant de l'avoir vu faire. Même dans son sommeil, il sentait bien qu'il y avait un truc de différent par rapport au six dernières nuits qu'il avait passé, dont une seule chez lui, mais il ne s'en souvenait plus bien. Il ne rêvait pas, ne cauchemardait pas non plus, à peine s'il respirait vraiment. Deux/trois heures après, Bill finit par ouvrir les yeux, pas forcément dans un meilleur état, mais moins crevé, c'était déjà ça... Il ne chercha même pas à comprendre où il était et se blottit un peu plus dans les couvertures, voulant se réchauffer, en vain.

Adrian se detendit quand il vit Bill s'endormir, il en avait besoin et quand il se réveillerait il retrouvais l'homme qu'il aimait, celui qu'il ne voulait plus jamais quitter. Qu'il emmène son cœur la prochaine fois qu'il devrait partir. Le laisser s'en aller était une mauvaise expérience, il ne recommencerait pas. Oui il valait mieux souffrir de temps a autre et être heureux le reste du temps que de souffrir continuellement sachant très bien qu'aucune de ces douleurs n'étaient capable de s'effacer. Une semaine n'était pas suffisante pour un sevrage, mais l'idée même d'une autre semaine sans lui était intolérable.

Adrian finit par s'endormir à son tour sur la chaise ou il était assis, la soirée avait été éprouvante. Il ne dormi que quelques heures et se réveilla tôt le matin. Bill dormait encore, il avait sûrement besoin de récupérer. Il le vit alors bouger. Adrian s'approcha et s'agenouilla près du lit. Il passa sa main sur la joue de Bill puis la glissa dans ses cheveux.

« Ca va mieux? »

Il était inquiet, Bill avait il perdu des neurones dans l'histoire?

Une autre semaine ne lui suffirait pas à s'en remettre de toute façon, une vie peut-être pas non plus, il n'en savait rien... Le chanteur frissonnait, il était réellement gelé, le retour à la vraie vie sûrement, à celles qu'il voulait éviter un maximum. Bill ne voulait pas regarder autour de lui, il avait peur de ce qu'il pouvait y découvrir, quelle connerie avait-il fait la veille ? Avec qui avait-il passé la nuit ? Il n'était ni tranquille ni rassuré mais tâchait de l'oublier au moins jusqu'à être certain qu'il serait capable de fuir vite, et de rentrer chez lui, bouffant tout ce qu'il trouverait dans les placards histoire d'oublier encore et toujours.

Il ne l'avait pas entendu bouger, il ne savait même pas qu'il y avait qu'un dans la pièce, logiquement quand le lit était vide, il n'y avait plus personne et il pouvait partir tranquille sans se poser plus de question. Il frissonna une fois de plus en sentant sa main sur sa joue, gémissant doucement. C'était agréable pour un réveil quand même. La voix lui disait quelque chose, mais encore un peu -beaucoup- endormi, il n'arrivait pas à se rappeler qui... Tant pis, ça reviendrait plus tard...

"Je crois... Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Oui, la question pouvait sembler bête, mais la seule chose dont il avait souvenir, c'était la rencontre d'un blond dans un pub et l'héroïne "party" qui s'en était suivit, après, c'était le trou noir.

Adrian fut rassurer de le voir s'éveiller et pas qu'un peu, qu'il lui dise qu'il allait mieux était tout aussi préférable. Il continuait de caresser sa tête et déposa un baiser sur sa joue, maintenant qu'il était conscient, il se sentait moins coupable. Il avait un peu froid et se serait volontiers glissé sous la couette, près du chanteur, mais une douleur vint le frapper dans la poitrine, et si le fait d'y penser était une nouvelle facon de sombrer. Espérer qu'il puisse y avoir une suite a leur histoire était profondément masochiste, il fit glisser ses doigts sur la peau de l'androgyne.

«Tu t'es rendu dans mon bar complètement défoncé avec un autre homme et j'ai préféré t'amener à l'appart pour que tu te repose et reprenne tes esprit. »

Son regard s'adoucit et plongeai dans le chocolat de ses yeux.

« Tu m'a manqué, vraiment manqué. J'avais tord, ca ne passe pas. »

Une lueur triste traversa ses yeux.

En sentant le baiser du brun sur sa joue, il comprit enfin avec qui il était. Bill s'assit d'un bond et recula, secouant doucement la tête, cherchant à reprendre ses esprits comme il pouvait, même si tout était encore un peu brouillé à cause des excès de la veille. Il ne devait pas être là ! Pourquoi l'avait-il suivit la veille ?! Est-ce qu'au moins, il avait eu conscience de qui il suivait ? Et s'il l'avait forcé à le suivre ? Non... Adrian n'aurai pas fait ça, il n'était pas comme ça... Un sourire désolé étira ses lèvres alors qu'il soupirait doucement. Il n'aurait jamais dû le revoir, jamais !

"M... Merci..."

Pour une fois qu'il savait ce qu'il avait fait de sa soirée... Et puis, c'était moins effrayant de se réveiller près de quelqu'un qu'on connaissait plutôt qu'à l'autre bout de la ville dans le lit d'un(e) parfait(e) inconnu(e) sans savoir ce qui s'était passé avant. Il n'avait jamais été habitué aux histoires d'une nuit, mais depuis le début de la semaine, il avait sûrement dû en avoir au moins cinq...

"Non. Ça n'passe pas. Mais ça fait qu'une semaine... Tu t'y feras Adrian, tu t'y feras. Tu l'as dit toi même, c'est délirer que de croire que ça pourrait marcher. Faut que tu m'oublies et que tu fasses ta vie, tu verras, ça ira bien mieux après !"

Adrian s'était attendu a tout sauf à ça, il frémit aux paroles de Bill tentant de garder une expression neutre en l'entendant, mais c''était tout simplement très dur à entendre. Il prit alors un ton de défi et lui répondit...

« C'est ce que tu veux c'est ca ? Que je t'oublie, tu sais très bien que je n'y arriverais pas, mais si pour toi c'est plus facile alors fais ce que tu veux. »

Sa voix déraillait un peu, il ne voulait pas être dur, mais la peine pouvais se lire dans ses traits assez facilement. Certes la réaction de Bill, était normale, il l'avais fichu dehors, mais il avait fait ca pour qu'il puisse être heureux et qu'il ne s'attarde pas sur une histoire qui n'avait pas d'avenir. Adrian pouvait déplorer à loisir son amour perdu, il n'avait rien qui l'attendais, Bill lui avait une famille, des fans, une carrière, il ne pouvait pas se permettre de tout foutre en l'air.

« J'tenais juste à te dire, que j'veux plus jamais que tu revienne m'arracher le coeur, en venant dans ce bar dans un état pareil. Si je n'avais pas été là, tu aurait finit violé dans un coin par n'importe qui, tu mérite mieux que ca, ne refait plus jamais ça. »

Sa voix était triste et sévère a la fois.

Il leva les yeux au ciel et secoua doucement la tête. Il disait des conneries, c'était pas possible quand même. Ou alors c'était lui qui trouvait que s'en était... Peut-être ça finalement...

"Oui c'est ce que j'veux Adrian ! J'veux pas que tu passes ta vie à espérer des trucs qui n'en valent probablement pas la peine. J'veux qu'tu sois heureux, c'est compréhensible non !? C'est vrai que c'est tellement plus facile pour moi... N'importe quoi... Mais après tout pense ce que tu veux..."

Il soupira. Il avait envie de le prendre dans ses bras, de l'embrasser, de s'excuser et de lui dire qu'il ne le lâcherait plus mais il se retint c'était loin d'être une bonne idée, ce serait reculer pour mieux sauter, un mur dressé non loin, et savoir qu'on allait se le prendre dans la gueule, et il ne fallait pas, ce serait encore plus dur après. Le brun soupira une nouvelle fois et rit nerveusement en l'entendant.

"Comme si ça avait été volontaire. Tout le monde sait que je n'ai que cette idée-là en tête chaque soir. Une fois d'plus ou une fois d'moins, t'aurais pas dû t'occuper de ça, t'as sûrement mieux à faire d'éviter de me laisser faire des conneries."

Après tout c'était un grand Bill, il savait -ou presque- ce qu'il faisait...

Bill avait donc reussi a se formaliser avec le temps ? Se faire à l'idée que tout avait relevé d'un vrai délire idiot, pour Adrian cela avait été le contraire chaque jour qui passait faisait murir en lui un espoir dévastateur. Il réussissait à envisager la vie qu'il aurait pu mener avec Bill, oh il n'était pas obligé de le voir tout le temps, il aurait pu passer le voir de temps en temps, ca aurait été sans doute mieux que cet horrible manque, cet horrible vide. Bill ne partageait plus l'idée, grand bien lui fasse, si il avait perdu l'espoir, dans ce cas là l'espoir était idiot.

« Je suis heureux là maintenant avec toi, et je suis suffisamment lucide pour savoir, qu'il n'y a pas de bonheur envisageable si tu es loin de moi ! »

Il parlait comme une groupie, agissait comme une groupie, était une groupie, y'avais rien d'autre a dire, il se faisait même pitié.

« C'est trop tard, regarde les choses en face ! Telles qu'elles sont. »

Il avait envie que le temps s'arrête, pouvoir l'enlacer et tout oublier.

Non, Bill ne s'était pas formalisé avec le temps, il utilisait juste ce qu'avait dit Adrian contre ce même Adrian, après tout, c'était lui qui avait dit que ça ne pourrait pas marcher et compagnie, non ?! Et puis, son état de la veille montrait aisément qu'il n'arrivait vraiment pas à l'oublier, et puis, il ne cherchait pas non plus à le faire. Mais bon, il fallait bien faire comme si pour qu'Adrian se résigne et qu'il passe à autre chose. Et puis, passer sa vie à suivre le chanteur était loin d'être la meilleure chose qu'il pouvait lui arriver. Il soupira en entendant l'androgyne.

"Tu dis n'importe quoi, ça fait une semaine c'est tout. Et puis on n'se connait pas. Et ça marcherait pas, j'suis trop insupportable pour ça, et puis ce n'serait pas bon pour toi Adrian. Je crois..."

Tenter de le raisonner alors qu'on est soi même pas raisonnable était horriblement dur. Après tout, lui n'avait rien à perdre mais ce ne devait pas être le cas d'Adrian... Oui et bien groupie ou pas groupie, il s'y était fait, et c'était pas très important.

"Et elles sont comment, les choses ?"

L'excuse qu'il lui donna ne fit qu'empourprer ses joues, la colère lui montait tandis qu'il serrait les poings pour se calmer. Pas qu'il aurait frappé Bill mais il aurait pu déchirer un des foutu poster qui dominait la pièce en souriant béatement. Il s'écria à l'adresse du chanteur ne pouvant se contenir davantage.

« Ca n'avait pas l'air de te déranger quand tu faisait tout ces projets. Si je t'ai demandé de partir c'était pour te laisser une chance d'être heureux d'oublier, mais tu n'as pas l'air d'en avoir plus envie que moi, alors arrêtes de me torturer. »

Des larmes menaçaient à l'orée de ses yeux, il allait craquer. Si il était fort sur beaucoup de domaine Bill était sa plus grande faiblesse, encore plus maintenant.

« Je t'aime ! Voilà comment sont les choses et si tu m'aimes toi aussi alors j'vois aucune raison de nous faire du mal plus longtemps vu qu'il est déjà trop tard pour faire marche arrière. Je suis amplement prêt a troquer quelques instant volés de bonheur avec toi, qu'une vie entière à déplorer ta perte. »

Il se mit face à lui et le fixa intensément.

En même temps, il cherchait toutes les excuses possibles pour le faire renoncer, pour lui prouver que c'était insensé, mais putain qu'il avait l'air borné ! Et ça lui plaisait... Qu'est-ce qu'il était bête parfois, y'avait rien de plaisant pourtant. Sa gorge se serra en entendant ce que lui disait Adrian, surtout le ton que celui-ci avait employé.

"Ah parce qu'en plus j'te torture ?! Tu me dégages en me faisant clairement comprendre qu'entre nous ça marcherait jamais, que ce serait débile d'y croire et compagnie. Une semaine plus tard, tu me sors un tout autre discours, plus contraire y'a pas. Et après c'est moi qui te torture ?! Mais tu joues à quoi putain Adrian ?! Qu'est-ce que tu cherches ?! A me rendre dingue ? A me faire dire que cette semaine a été un enfer et que sans toi j'y arrive pas ? A m'faire avouer que j'ai réellement besoin d'toi ?! Tu veux quoi à la fin, j'y comprends plus rien !"

Oui... D'accord... Il s'était vendu tout seul. Mais il ne s'en était pas vraiment rendu compte. Mais après tout, si le brun avait écouté ce qu'il lui avait dit, lui s'en serait sûrement rendu compte.

"Non Adrian... T'as pas le droit de m'aimer. Tu dois pas le faire. J'dois juste rester le chanteur inaccessible que j'ai toujours été et que je suis pour tout le monde. Ce serait plus simple tu sais...? Pourquoi tu jettes pas ton dévolu sur quelqu'un d'autre ? Y'a des gars vraiment mieux que moi et tu mérites pas ça."

Il ne parvint pas à soutenir son regard et baissa les yeux, rougissant bêtement.

Il ne l'avais pas vraiment jeté dehors, il li avait juste laissé entendre que si Bill pensait qu'il s'agissait d'un délire, alors il vallait mieux qu'il s'en aille sur le champ plutot que quelques heures ou jours plus tard, ou la séparation serait encore pire.

« Je te veux toi. »

Il était tout ce qu'il avait toujours désiré, tout ce qu'il aimait, toute sa vie et cette semaine sans lui hormis le supplice qu'elle avait été, l'avait fait réfléchir sur ce qu'il désirait vraiment et la réponse n'avait jamais été aussi claire, c'était lui, juste lui. Bill venait clairement de lui dire qu'il partageait ses sentiment mais s'était senti obligé de tout gâcher en voulant le refiler à quelqu'un d'autre.

« Tu aimerais me savoir avec quelqu'un d'autre ? Moi je ne peux déjà plus quand à ce Bill incessible tu as cessé de l'être à mes yeux depuis que nos regard se sont croisés. »

Pourquoi ne voulait-il pas comprendre, si il ne voulait plus jamais le revoir, il n'avait qu'à lui dire adieu tout simplement.

«Il est peut être temps que la groupie se prenne le rateau qui lui était destiné. Est ce que tu veux que toi et moi soyons ensembles, réponds simplement. »

Si il disait non, Adrian s'arrangerait pour disparaître et le laisser tranquille.

Sauf que Bill ne pensait pas que ce n'était qu'un délire, mais Adrian, lui, le lui avait finalement croire. Il avait su être plus persuasif qu'il ne l'aurait dû et le chanteur totalement perdu par la multitude de chose qu'il ne comprenait pas s'était laissé avoir sans même chercher à comprendre ce qu'il voulait finalement réellement faire.

"Mais tu m'as Adrian, c'était déjà le cas la semaine dernière et chaque jour de celle-ci que j'ai passé à merder..."

Sa voix n'était qu'un murmure, après tout, c'était lui qui lui avait dit qu'il fallait mieux qu'il parte avant qu'il souffre. Et comme il n'avait pas la moindre envie de le voir souffrir, il avait préféré s'en aller sans rajouter un mot. Bill venait clairement de merder une fois de plus dans sa semaine en balançant tout ce qu'il pensait tout bas mais qu'il n'aurait jamais dû dire, encore moins à Adrian. M'enfin, une merde de plus ou une de moins...

"Non... Non j'aimerai pas ça. Mais ça me rassurerait de te savoir heureux Adrian. C'est tout c'que j'veux. Et c'est pas en t'accrochant à sûrement du vent que tu y parviendras ! Mais, pour répondre juste à ta question... Non j'aimerai pas te savoir avec quelqu'un d'autre..."

C'est ce qu'il avait pensé faire la semaine dernière, mais si seulement Adrian l'avait laissé se faire violer dans un coin sombre par l'autre tâche avec qui Bill avait passé sa soirée, ils n'en seraient pas là.

"Et bien sache qu'il n'y a jamais eu aucun rateau de destiner à cette groupie-là... J'peux pas y répondre simplement... Oui, j'le voudrais, mais ce ne serait pas une bonne idée, et tu finirais par le regretter et j'en ai pas envie."

Pour la simplicité et la clarté de sa réponse, on y repasserait.

Tout ce que Bill disait était beau, et Adrian aurait aimé y croire mais celui-ci, continuait de le repousser d'une manière ou d'une autre. Adrian n'avait qu'une envie, retrouver ses bras, son étreinte, son odeur...Il n'allais sûrement pas tenir longtemps, ses stocks de drogue étaient épuisés et il frôlait la crise de manque.

« Si je t'avais, on ne se quitterait plus. »

Il fit le tour du lit et se glissa sous les couverture se collant contre Bill, ne pouvant y rester plus longtemps. Son corps était chaud et son odeur toujours aussi enivrante. Il posa sa tête sur l'épaule du chanteur et l'entoura de ses bras. Il déposa un baiser dans son cou et reprit d'une voix douce et rêveuse.

« C'est peine perdue, je ne suis heureux qu'ici, près de toi. » Chuchota t'il près de son oreille.

Il laissa ses mains glisser dans son dos, le caressant doucement et rajoutait d'une voix douce et persuasive...

« Je ne te demande rien d'officiel, on pourrais juste se voir lorsqu'on a un peu de temps libre, j'en aurais toujours pour toi. »

Son sourire était revenu illuminer ses traits, il enfouissait ma tête dans le cou de Bill pour mieux s'imprégner de son odeur apaisante.

[Hier l'arnaque ca m'a déco alors que j'finissais la rep xD]

Le chanteur aurait aimé y croire également mais il avait peur, c'était pas une bonne idée il le savait, mais après tout, il finissait par en avoir marre de lutter. Pourtant il l'aurait dû, ne serait-ce que pour Adrian, c'était lui qui risquait le plus dans cette histoire et il n'avait pas envie de le blesser. Vivre une relation à distance, ce serait sûrement encore pire que de ne rien vivre du tout...

"C'est de ta faute si on a dû passer une semaine si éloignés. Je... J'veux plus jamais revivre ça..."

Bill se demanda ce qu'Adrian avait l'intention de faire, mais en sentant les couvertures bouger, ça lui sembla clair. Il sourit tristement. Plus que tristement même... Il se laissa totalement faire, mais le retour à la réalité n'en serait que plus dur. Après tout... Il ne devait plus être à ça près... Logiquement... Le brun secoua la tête en l'entendant et soupira.

"Non Adrian... C'est une impression ça. Tu peux être heureux loin de moi si tu le voulais."

Il frissonna doucement en sentant ses mains dans son dos. Une de ses mains alla timidement et avec pas mal d'hésitation caresser les cheveux du brun. Il se crispa légèrement en l'entendant.

"Mais t'en souffriras Adrian ! Dans quelques semaines, j'passerais pas deux jours au même endroit, et on se verra comment hein ? Vivre quelque chose avec toi, pourquoi pas, mais pas comme ça, si c'est pour se voir une fois tous les trentes-six du mois, c'est pas la peine et tu le sais..."

Il le serra doucement contre lui, ses gestes étaient plus que timides. Il ne savait pas comment ça se finirait et ça l'effrayait légèrement.

Non ce n'était plus Adrian qui risquait le plus. La vie d'Adrian s'était résumée à Bill, plus rien ne comptait désormais plus que lui. Si Bill partait Adrian le perdrait pour toujours, alors il n'aurait plus rien à risquer. Il avait réfléchit, peut être un peu trop, mais il ne pouvait plus faire marche arrière, c'était lui que son coeur avait choisit, et il était incapable Il serra Bill fort contre lui, aspirant son odeur comme une drogue après des mois de manque.

« J'voulais juste te laisser l'opportunité de m'oublier, mais si t'y arrive pas mieux que moi, alors oui c'est ma faute, pardon Bill... »

Il déposa un baiser sur sa nuque et enfouit son visage dans son cou, il n'était bien que là. Si il faisait un peu froid, la chaleur de Bill suffisait a réchauffer Adrian.

« Peut être mais la volonté n'est pas mon fort, mon coeur cogne de protestation a chaque fois que tu effleure mes lèvres, a chaque fois que mon esprit idiot me repasse les images de ton visage. »

Comment faire pour que Bill comprenne tout ca ? Il sentit la main de Bill lui caresser les cheveux c'était apaisant.

« Ce serait mentir que dire que j'en souffrirais pas et que tout serait rose, seulement ce qui est sur c'est que je souffrirais beaucoup plus de ne plus jamais te revoir, ne plus jamais t'embrasser. Alors tu pourrais passer quand t'es en ville et vivre ta vie normalement, faudra juste que tu m'envoie un ou deux sms de temps en temps quand t'es loin de moi et je devrais pouvoir survivre. »

Il laissa un petit sourire orner ses lèvres.

Peut-être que la vie d'Adrian se résumait à Bill, mais c'était pas une raison pour foirer celle-ci à croire que quelque chose de possible à très long terme alors qu'ils ne se verraient probablement jamais puisque les kilomètres les sépareraient rapidement. Il répondit doucement à son étreinte, hésitant mais après tout il en avait envie aussi, ça lui avait manqué même s'il refusait de se l'avouer réellement.

"Je sais, j'ai foiré mon coup... Et j'suis pas doué pour oublier les gens, encore moins toi, j'ai pas la moindre idée de pourquoi, et j'ai pas forcément envie de le savoir non plus... Et non, c'est pas de ta faute, j'déconnais, t'as pas à demander pardon Adrian."

Il frissonna sous son baiser et le serra tendrement contre lui, une main jouant toujours dans ses cheveux. Il ne savait pas trop comment réagir, ça allait le faire souffrir, les faire souffrir et ça lui faisait horriblement peur mais il tachait de ne pas le montrer.

"Ca devrait l'être pourtant, ce serait beaucoup mieux pour toi. J'ai pas envie que tu souffres de cette histoire Adrian... Dis lui d'arrêter de te repasser en tête des horreurs. T'as sûrement mieux à te souvenir."

Il baissa les yeux timidement sans jamais le lâcher, son coeur jouant les sprinters et prenant son rôle très au sérieux.

"E... Embrasse-moi... S'il te plait..."

Bill était trop con pour comprendre de toute façon, il n'avait pas forcément envie non plus. Il frissonnait doucement sans vraiment s'en rendre compte.

"Si... Si t'es sûr de toi... Après tout pourquoi pas... Mais j'ai peur que ça ne t'aille pas Adrian, je... J'veux pas te faire de mal que ce soit volontairement ou non, même si ce n'est que par mon absence. Mais, compte sur moi pour les SMS, ton téléphone risque d'en avoir vraiment, vraiment, vraiment marre. Et puis, au pire, si la survie devient trop difficile, tu pourrais venir me rejoindre sur quelques dates."

Bill lui caressa doucement la joue du bout des doigts en le voyant sourire.

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